Révolutionnaire, ambitieux, fin et talentueux, Miles Davis est le célèbre trompettiste jazz que l'on connaît mais encore plus l'une des figures les plus populaires de ce genre musical. Au volant d'une existence romanesque, à la recherche de l'expérimentation et de la collaboration (rock, pop, électro...), Miles Davis su aussi batîr sa carrière de star, créant désir et attente auprès des médias et de ses fans. Un héritage musical inestimable et une figure qui en fait la première pop star du jazz.
L'inventivité de Michel Gondry le consacre comme l'un des maîtres contemporains du visuel. Aux côtés de Chris Cunningham et de Spike Jonze, Gondry réinvente les formes du clip, avec des ressources inattendues : c'est l'usage du morphing sur des grillages pour 'Like a Rolling Stone' des Rolling Stones, des travellings virtuels dans 'Je danse le mia' d'IAM ou des répétitions d'images dans 'A l'envers, à l'endroit' de Noir Désir ; c'est aussi sa collaboration avec Björk, qui découvre son travail grâce aux clips qu'il réalise pour son propre groupe : Oui-Oui. Cette formation pop-rock qu'il crée à la fin des années 1970, au lycée, reste son tremplin. Illustrant lui-même sa musique, Gondry déploie des audaces colorées, et une aisance technique qui le pousse à oeuvrer dans ce domaine. Entre les spots TV - Air France, Gap, Smirnoff - et les clips pour de nombreux artistes - tels The White Stripes, Massive Attack ou Beck -, Gondry émerveille le public et bluffe les professionnels tant son originalité se conjugue avec des prouesses technologiques. Avec l'aide de l'inventif Charlie Kaufman, le cinéma accueille l'univers de l'auteur : 'Human Nature' puis 'Eternal Sunshine of the Spotless Mind' voient l'enrichissement des scénarios extrêmement construits de Kaufman par les trouvailles de Gondry. 'La Science des rêves', qu'il écrit lui-même, apparaît plus spontané, et son héros - interprété par Gael Garcia Bernal - lui ressemble, tant il transforme le quotidien morose en des décors enfantins et poétiques. Avec 'Soyez sympas, rembobinez', Gondry déclare sa flamme au cinéma et à l'amateurisme. Joyeux bricoleur de l'image et du son, Michel Gondry transforme au cours de son oeuvre la société d'apparence en mythologie du tout-visuel.
Pour ceux qui penseraient que la présence, massive, de Pharrell Williams sur le single et le clip d’A.D.D. S.U.V. d’Uffie relève de cette logique marchande, on rappellera qu’entre amis, il ne saurait être question d’argent.
Pharrell Williams nous le confirme quand, parlant du Parisien Pedro Winter, fondateur de Ed Banger Records, le label d’Uffie, il lâche un laconique “Pedro is family”.
Et le prouve : “Il n’a jamais été question d’argent entre nous”, confirme Pedro Winter, qui, dix ans après une première rencontre timide avec l’Américain, boucle ainsi une jolie boucle.
“En 2001, j’étais manager de Daft Punk et j’allais rejoindre un autre de mes artistes, DJ Mehdi, en studio à New York. Bien avant que ce soit à la mode, je rêvais d’une rencontre entre le hip-hop et l’electro. Dans ma poche, j’avais les bandes de Harder, Better, Faster, Stronger de Daft Punk et le numéro de téléphone d’un type qui connaissait Pharrell…”
Au culot, Pedro Winter se rend donc dans un studio de Times Square, pousse une porte dorée et se retrouve face à Pharrell en train de pianoter à la recherche d’une idée pour sa production en cours : le I’m a Slave 4 u de Britney Spears.
“Avec Timbaland, arrivé entre-temps, ils ont écouté les bandes de Daft Punk, se sont mis à faire des mimiques, des grimaces à chaque son, emballés. Pharrell a dit oui immédiatement pour le remix.”
Quelques mois plus tard, l’Américain vient à Paris et honore sa promesse dans un studio de Suresnes : le début d’une amitié fructueuse avec Ed Banger.
“Je n’oublierai jamais la première fois que j’ai rencontré Pedro, se souvient Pharrell. Il avait beau être manager de Daft Punk, il était aussi fan, il me montrait les vinyles de mes productions ! Nous ne nous perdons jamais de vue depuis.”
“Je lui fais des CD, il nous appelle pour checker ce qui se passe à Paris, enchaîne Pedro. On fait partie de son réseau.”
"Il l'a vue grandir"
C’est ainsi que le producteur suit depuis des années les progrès d’Uffie, qu’il avait invitée il y a quatre ans à une fête donnée pour sa ligne de vêtements, Billionaire Boys Club.
“Il l’a vue grandir, il est hyper protecteur avec elle, lui donne plein de conseils, continue Pedro. Au départ, elle était tétanisée, par le mec comme par son talent. Mais il est constamment dans la séduction, il fait tout pour qu’on se sente à l’aise avec lui. Du coup, aujourd’hui, Uffie et lui se tapent dans le dos. Il aime s’impliquer parfois dans des projets dont il n’a pas la maîtrise complète, où il sait qu’il y aura pour une fois de la place pour l’erreur, le hasard, l’inconnu…”
Mais Pharrell a un problème : il donne dans la suractivité et malgré toute sa volonté, peine parfois à trouver le temps. Pendant un festival en Belgique, il débloque ainsi quatre heures : une fenêtre de tir pour enregistrer sa partie pour le single d’Uffie. Pedro : “Toute sa vie est à l’arrache, il utilise chaque seconde de sa journée.” Mais attention : Pharrell ne bâcle pas.
“Quand je donne, je donne 1000 %. Jamais 100 %. Surtout avec Uffie : j’adore sa mentalité, son allant, sa façon très personnelle de s’exprimer. La première fois que je l’ai entendue, j’ai été submergé par son énergie. J'aime beaucoup sa voix, elle a une sensualité un peu à part. Son chant est très adolescent mais il possède aussi quelque chose de pervers. Son album, c'est la pop moderne par excellence. Si Pedro, c’est ma famille, elle, c’est comme une petite soeur.”
Pharrell Williams n’a pas été pour Uffie le seul généreux donateur : Matt Safer de Rapture a répondu présent sur l’album, et Mike D des Beastie Boys a signé un remix pour le titre MC’s Can Kiss. Sans contrat, sans facture.
“A l’occasion, Mike D demandera à un membre d’Ed Banger un remix des Beastie Boys, explique Emmanuel de Buretel, de Because Music, distributeur d’Uffie. Ça se passe comme ça entre nous …”
L'hagiographie de Rick Rubin publiée par le New York Times est l'article à lire absolument du moment si vous vous intéressez au moins un peu à la face business de la musique. On y apprend que Rubin est un mec super, avec une oreille infaillible, que c'est un gourou new age génial et qu'il va sauver l'industrie de la musique depuis qu'il est devenu co-directeur de Columbia Records. Il est même capable de faire croire au Times qu'il fait un super boulot alors qu'il a juste ouvert le NME, puisqu'on nous révèle qu'il aurait "découvert" des inconnus comme Gossip et Paul Potts (pas le dictateur mais la star de la télé britannique).
On nous rappelle les faits de gloire passés de Rubin, quand il passait sans ciller de l'invention du hip-hop "commercial" avec LL Cool J à la production du mythique Reign In Blood de Slayer, et puis ces trucs un peu surestimés qu'il a fait avec Johnny Cash. Rubin n'a sans doute pour nous plus la même classe qu'il y a vingt-ans (il produit toujours les Red Hot Chili Peppers !) mais une major comme Columbia a sans doute plus besoin d'un type comme lui que d'un mec hyper pointu qui écoute des trucs bizarres.
L'idée en faisant venir Rubin à la tête de Columbia, c'était d'avoir un type qui connait la musique pour diriger une maison de disques et de tenter de sortir de la crise actuelle non pas avec des root-kits, des procès ou des nouveaux formats farfelus mais en produisant de la bonne musique. A priori, ce n'est pas une mauvaise idée. A la lecture de l'article du Times, Rubin apparait pourtant surtout comme un producteur de luxe avec une grande marge de manoeuvre et un visage un peu célèbre à afficher aux actionnaires et au public pendant que le business est toujours géré par les mêmes gens avec toujours les même vieilles idées faussement neuves et faussement bonnes ("un département en charge du bouche à oreille", franchement).
Bien que ressemblant fort à une pure opération de communication de la part de Columbia à laquelle le Times a bien voulu se prêter, l'article est très intéressant et dégage un parfum de "trop peu, trop tard" qui n'augure pas du meilleur pour l'industrie du disque.
Le nouveau clip de la loufoque Lady Gaga et Beyoncé est un exemple remarquable de placements de produits. D’une durée de 10 minutes avec déjà plus de 13 millions de vues, ce duo avec Beyoncé donne à voir le placement de marques comme Virgin mobile, Coca-Cola Light, le pain Wonder ou Polaroid. L’alternance fiction/musique accentue l’attention portée aux images et donc aux apparitions des produits. Le découpage en séquences autonomes permet à chaque marque de développer son univers : le pain Wonder s’intègre dans une séquence recette de cuisine. L’intégration volontairement outrancière favorise la visibilité des marques ; en portant les canettes de Coca-Cola light en guise de bigoudis, Lady Gaga joue un levier fort du placement, le mésusage. Le mésusage crée un écart qui fait apparaître le produit (cf note de réflexion sur le placement).
Lady GaGa, de son vrai nom Stefani Joanne Germanotta, est née le 20 mars 1986. Elle grandit à New York et a des origines italiennes. Depuis toute petite, Lady GaGa se destine à une carrière d'artiste mais elle ne savait pas "si elle voulait être danseuse, chanteuse, ou actrice". Depuis l'âge de 14 ans, Lady GaGa se produit dans les bars de New York. Par ailleurs, elle a également travaillé comme serveuse et même comme gogo danseuse en période de vaches maigres. Cependant, même si ses débuts ont été laborieux, Lady GaGa est très douée. Elle a ainsi figuré parmi les vingt meilleurs au concours d'entrée d'une école de musique prestigieuse. Lady GaGa se démarque par son talent de pianiste. Jusqu'à récemment, Lady GaGa se produisait dans les boites de nuit branchées de New York où son titre Beautiful Dirty Rich faisait un véritable carton. Lady GaGa est considérée comme une show girl, lors de ses concerts elle n'hésite pas à se déhancher. C'est dans ce contexte original que la chanteuse rencontre Akon. Le chanteur est séduit par le dynamisme et l'originalité de la jeune femme. Il lui propose de produire grâce à son label son premier album. Et le premier opus de Lady GaGa s'intitule Fame. Il a des sonorités pop, dance et rock. C'est la jeune femme qui a composé et écrit l'ensemble des titres figurant sur son CD. D'ailleurs, la chanteuse met également son talent d'auteur au service d'autres célébrités comme Britney Spears ou encore les Pussycat Dolls. Sa carrière de chanteuse démarre en 2008. Pour promouvoir le titre Just Dance, Lady Gaga se produira pour la première fois à la télévision sur le plateau de Miss Univers. Un véritable buzz a lieu autour de la chanteuse. La communauté gay est totalement fan de l'artiste déjantée, la presse quant à elle s'émerveille devant un tel talent. Depuis, le tube Just Dance a fait le tour de la planète et a rythmé nos soirées festives estivales.