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Uffie feat Pharrell
Pour ceux qui penseraient que la présence, massive, de Pharrell Williams sur le single et le clip d’A.D.D. S.U.V. d’Uffie relève de cette logique marchande, on rappellera qu’entre amis, il ne saurait être question d’argent.
Pharrell Williams nous le confirme quand, parlant du Parisien Pedro Winter, fondateur de Ed Banger Records, le label d’Uffie, il lâche un laconique “Pedro is family”.
Et le prouve : “Il n’a jamais été question d’argent entre nous”, confirme Pedro Winter, qui, dix ans après une première rencontre timide avec l’Américain, boucle ainsi une jolie boucle.
“En 2001, j’étais manager de Daft Punk et j’allais rejoindre un autre de mes artistes, DJ Mehdi, en studio à New York. Bien avant que ce soit à la mode, je rêvais d’une rencontre entre le hip-hop et l’electro. Dans ma poche, j’avais les bandes de Harder, Better, Faster, Stronger de Daft Punk et le numéro de téléphone d’un type qui connaissait Pharrell…”
Au culot, Pedro Winter se rend donc dans un studio de Times Square, pousse une porte dorée et se retrouve face à Pharrell en train de pianoter à la recherche d’une idée pour sa production en cours : le I’m a Slave 4 u de Britney Spears.
“Avec Timbaland, arrivé entre-temps, ils ont écouté les bandes de Daft Punk, se sont mis à faire des mimiques, des grimaces à chaque son, emballés. Pharrell a dit oui immédiatement pour le remix.”
Quelques mois plus tard, l’Américain vient à Paris et honore sa promesse dans un studio de Suresnes : le début d’une amitié fructueuse avec Ed Banger.
“Je n’oublierai jamais la première fois que j’ai rencontré Pedro, se souvient Pharrell. Il avait beau être manager de Daft Punk, il était aussi fan, il me montrait les vinyles de mes productions ! Nous ne nous perdons jamais de vue depuis.”
“Je lui fais des CD, il nous appelle pour checker ce qui se passe à Paris, enchaîne Pedro. On fait partie de son réseau.”
"Il l'a vue grandir"
C’est ainsi que le producteur suit depuis des années les progrès d’Uffie, qu’il avait invitée il y a quatre ans à une fête donnée pour sa ligne de vêtements, Billionaire Boys Club.
“Il l’a vue grandir, il est hyper protecteur avec elle, lui donne plein de conseils, continue Pedro. Au départ, elle était tétanisée, par le mec comme par son talent. Mais il est constamment dans la séduction, il fait tout pour qu’on se sente à l’aise avec lui. Du coup, aujourd’hui, Uffie et lui se tapent dans le dos. Il aime s’impliquer parfois dans des projets dont il n’a pas la maîtrise complète, où il sait qu’il y aura pour une fois de la place pour l’erreur, le hasard, l’inconnu…”
Mais Pharrell a un problème : il donne dans la suractivité et malgré toute sa volonté, peine parfois à trouver le temps. Pendant un festival en Belgique, il débloque ainsi quatre heures : une fenêtre de tir pour enregistrer sa partie pour le single d’Uffie. Pedro : “Toute sa vie est à l’arrache, il utilise chaque seconde de sa journée.” Mais attention : Pharrell ne bâcle pas.
“Quand je donne, je donne 1000 %. Jamais 100 %. Surtout avec Uffie : j’adore sa mentalité, son allant, sa façon très personnelle de s’exprimer. La première fois que je l’ai entendue, j’ai été submergé par son énergie. J'aime beaucoup sa voix, elle a une sensualité un peu à part. Son chant est très adolescent mais il possède aussi quelque chose de pervers. Son album, c'est la pop moderne par excellence. Si Pedro, c’est ma famille, elle, c’est comme une petite soeur.”
Pharrell Williams n’a pas été pour Uffie le seul généreux donateur : Matt Safer de Rapture a répondu présent sur l’album, et Mike D des Beastie Boys a signé un remix pour le titre MC’s Can Kiss. Sans contrat, sans facture.
“A l’occasion, Mike D demandera à un membre d’Ed Banger un remix des Beastie Boys, explique Emmanuel de Buretel, de Because Music, distributeur d’Uffie. Ça se passe comme ça entre nous …”
Une histoire de famille.
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