A.I.R


La très vertueuse et très "sélect" ville de Versailles, en région parisienne, n’est pas célèbre que pour son château et ses forêts. Elle a aussi donné le jour, en 1969 pour être précis, à deux jeunes gens biens sous tout rapport que l’amour de la musique rapproche dès le lycée, au bon vieux temps des années 80. Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin, ce sont leurs noms, décident alors de former un collectif, « Orange », pour assouvir leur passion et draguent dans leur sillage d’autres garçons du coin, un certain Etienne de Crecy et un certain Alex Gopher, aujourd’hui célèbres pour avoir apporté leurs lettres de noblesse à la musique éléctro « made in France ».

Tout en continuant mollement leurs études, il faut bien vivre, les deux compères continuent à caresser, sans trop d’espoir, le rêve de percer sur la scène musicale française. Quelques refus de maisons de disques plus tard (tout le monde ne peut pas avoir du nez), Nicolas Godin continue à s’accrocher, enregistre sous le nom de Air et se fait remarquer par Virgin avec un premier titre, « Modulor ». « Modulor » fait doucement son chemin et se fait également remarquer par Mo’Wax, le légendaire label anglais. Jean-Benoît Dunkel revient dans l’aventure et apporte sa touche mélodique. Après plusieurs maxi CDs très réussis, ils commencent à enregistrer leur premier album en 1997 en région parisienne et, excusez du peu, dans les mythiques studios d’Abbey Road (les Beatles, ça te dit quelque chose ?).

L’album, Moon Safari sort un peu partout dans le monde en 1998, cette fois, on croit très fort en ces jeunes poulains, et leurs clips (« Sexy Boy », « Kelly watch the stars »), mélanges de kitch et d’esthétique pop 70, à l’image de leur musique, passent en boucle sur les chaînes musicales. C’est le succès : en Angleterre, on les invite à « Top of the Pops » et Françoise Hardy accepte d’enregistrer un titre avec eux, « Jeanne », une petite merveille.


Interview avec Air sur ados.fr

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